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afoulay
16 mars 2007

REVE

REVE

Le rêve

Si avant 1950 le rêve restait pour les scientifiques un incident du sommeil (accès au dossier "sommeil"), épisodique, ils en perçoivent mieux désormais la fonction bénéfique, et essentielle. C'est en 1953 qu'ont eu lieu les premiers enregistrements polygraphiques. Ils permirent de découvrir son caractère épisodique.

Le rêve s'effectue pendant le sommeil paradoxal (tonus arrêté, activité neurologique intense). C'est à travers les rêves que l'on se décharge de ses désirs coupables et irréalisables. Il y a un scénario figurant un drame, une action. Le rêveur croit à la réalité du rêve, et ne peut le soumettre à la critique. Le rêve échappe à la volonté et à la responsabilité du rêveur. Il s'y traduit l'excitation sensorielle et la préoccupation du rêveur. Les images sensorielles sont assez pauvres en couleur, en définition ou en précision. Ce qui donne l'impression de richesse est son vécu, fort en densité.

Le rêve est une régression temporaire car le rêveur est centré complètement sur lui-même, de façon narcissique. Cela est facilité par le repli corporel.

C'est aussi une projection. Le lit est un substitut du corps maternel, que le petit enfant avait halluciné dans son sommeil après l'expérience de satisfaction suivant la tétée (accès au dossier "petite enfance"). Le rêve est comme projeté sur un écran blanc, qui satisfait le désir de dormir. Le corps maternel est l'écran du rêve, le support du rêve. C'est quelque chose qui enveloppe complètement le rêveur. Le mode de satisfaction est le même que celui du petit enfant qui se sait contenu par le corps maternel. Le petit enfant projette sur la surface de projection qu'est la mère.

Il y a projection aussi par le fait qu'il y a extériorisation des processus internes psychiques inconscients: c'est le contenu latent, composé de désirs, de souvenirs refoulés par la censure. Le rêve effectue un travail pour que ce contenu latent se transforme en contenu manifeste, acceptable par le Moi du rêveur et la censure.

Au réveil, la censure qui se réveille aussi fait repartir dans l'oubli les points forts du rêve.

La condensation : son travail est d'unifier, de synthétiser, d'agréger en un seul tableau plusieurs désirs, plusieurs souvenirs. En un contenu manifeste se rassemblent plusieurs contenus latents. C'est un travail métaphorique, où chaque signifiant renvoie à plusieurs signifiés.

Le déplacement : l'affect, portant la marque du désir, se détache de son but initial et se reporte sur un but de substitution. L'Objet visé n'est plus le même, grâce au travail métonymique.

Les phénomènes de condensation et de déplacement sont des "ruses" du Moi pour déjouer le contrôle du Surmoi (accès au dossier "ca moi surmoi"). Ces deux processus se combinent. On appelle cela le "processus primaire". Le rêve utilise, bien que de façon moins systématique, d'autres procédés:

La dramatisation : transposition d'idées abstraites en scénario visuel.

La symbolisation : figuration d'une tendance par un symbole qui le représente.

L'élaboration secondaire : au réveil, un sens intelligible est donné au rêve, les "absurdités" sont enlevées, les "trous" sont bouchés. C'est un travail de résistance et de maquillage, une reconstruction "après-coup".

Durant le rêve, c'est le Moi qui fournit le plus gros travail en conciliant à la fois le ça et le Surmoi.

Fonctions du rêve

"Le rêve est la voie royale qui mène à l'inconscient".

Freud (accès au dossier "Freud") a découvert que cela permettait d'accéder à l'inconscient. La fonction principale du rêve est d'être une réalisation fantasmatique du désir. C'est une sorte de soupape de sécurité, une activité compensatoire.

Le rêve est aussi le gardien du sommeil : les conflits internes sont transposés de telle manière que le rêveur peut continuer à dormir. Il n'y a pas de passage à l'acte (accès au dossier "passage à l'acte"). Le rêve protège le sommeil en permettant la satisfaction des pulsions, leur écoulement (accès au dossier "pulsions"), d'une manière déguisée pour éviter les trop grandes excitations et l'intervention culpabilisante du Surmoi.

Le rêve a de même une fonction de liaison : il y a liaison entre les énergies psychiques que sont les pulsions et le refoulement. C'est un compromis entre le conscient et l'inconscient (accès au dossier "conscient inconscient"). Le rêve réalise deux désirs dans la mesure où ils s'accordent (désir de dormir et désir affectif).

Quelquefois la fonction de compromis est ratée : c'est le cas dans le cauchemar, ou "rêve d'angoisse" (accès au dossier "angoisse"), dont on s'éveille (le cauchemar est une autopunition, preuve de l'existence, durant le sommeil, de la censure du Surmoi. Cette censure continue donc à s'exercer pendant le déroulement des décharges psychiques). Le rêve n'est alors plus le gardien du sommeil. C'est là l'équivalent d'un épisode psychotique (accès au dossier "psychose"), et la charge affective de plaisir s'est retournée en charge de déplaisir.

Distinction entre le délire (vécu psychotique) et le rêve (vécu névrotique): notons que dans le délire (accès au dossier "delire"), le Moi est submergé, et ne peut plus apparaître, le délire s'imposant comme étant la réalité, dont le sujet ne peut s'extraire. Tandis que dans l'expérience du rêve, le rêveur revient toujours de sa réalité onirique.

Le rêve a une fonction physiologique : stimulation corticale et décharge du système nerveux.

Le rêve permet enfin d'intégrer les expériences de la journée dans la vie psychique du sujet.

Précision : le rêve de l'enfant présente moins de contenu latent que celui de l'adulte.

source :http://psychiatriinfirmiere.free.fr/formation/psychiatrie/therapie/psychanalyse.htm

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