Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
afoulay
17 décembre 2006

L’harmonie des couleurs

L’harmonie des couleurs


Couleurs primaires, secondaires et tertiaires

      Les couleurs primaires et secondaires forment la base des couleurs vives, ou couleurs pures. Les couleurs primaires sont celles qui ne peuvent pas être obtenues par le mélange d’autres couleurs. Elles sont au nombre de trois. Il s’agit ici du jaune, du bleu et du rouge. Les couleurs secondaires sont obtenues à l’aide du mélange (en égales quantités) des couleurs primaires entre elles :

jaune + bleu = vert
bleu + rouge = violet
rouge + jaune = orange

      Le cercle chromatique de base est un cercle divisé en douze parties à partir des trois couleurs primaires (jaune, bleu et rouge) placées aux sommets d’un triangle équilatéral inscrit à l’intérieur du cercle. En complétant ce triangle par un hexagone, on obtient, aux sommets restants, les couleurs secondaires (orange, violet, vert). Les six places restantes du cercle sont occupées par les couleurs tertiaires. Celle-ci sont obtenues par le mélange (en égales quantités) des couleurs voisines sur le cercle chromatique. Les couleurs suivantes sont ainsi obtenues. Les couleurs obtenues sont les suivantes :

jaune + orange = jaune orangé
orange + rouge = rouge orange
rouge + violet = rouge violet
violet + bleu = bleu violet
bleu + vert = bleu vert
vert + jaune = jaune vert

      Le cercle chromatique de base au complet est ainsi composé de douze couleurs "équidistantes" dont chacune occupe une place bien spécifique.

      Les couleurs complémentaires sont celles qui sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique. Le rouge est, par exemple, complémentaire du vert, de même que le violet est complémentaire du jaune. Chacune des trois couleurs primaires a pour complémentaire le mélange des deux autres en quantité égales.

      Pour être tout à fait complet, et éviter tout malentendu, il faudrait encore faire la distinction entre la complémentarité additive, qui concerne le mélange de lumières colorées complémentaires et dont le résultat est la restitution de la lumière blanche, et la complémentarité soustractive qui concerne le mélange de matières colorées complémentaires et dont le résultat est un gris neutre. Le cercle chromatique présenté ici concerne le mélange de matières colorées, et les complémentaires qui y figurent sont donc soustractives.

Attention, ce cercle chromatique est celui de Munsell, dont nous parlons à plusieurs reprises dans ces pages. Il est différent de celui évoqué tout au long de ce chapitre. En effet, il est divisé en dix parties, et non en douze. Ce n’est qu’une question de présentation, et de vocabulaire (en ce qui concerne les noms des couleurs).


L’harmonie des couleurs

      L’harmonie est obtenue lorsque l’esprit est satisfait, ce qui se produit le plus souvent lorsqu’il existe une cohérence d’ensemble au niveau des éléments observés. Il est important à ce niveau de faire la différence entre l’harmonie subjective et objective. L’harmonie subjective concerne l’appréciation individuelle en ce qui concerne la combinaison de deux ou plusieurs couleurs. Il s’agit dans ce cas de jugements du type agréable/désagréable, sympathique/antipathique, beau/laid... L’harmonie objective s’appuie sur deux phénomènes physiologiques propres à l’adaptation visuelle de l’observateur :

le contraste successif :

      ce phénomène peut s’illustrer par l’exemple suivant. Après avoir regardé pendant quelques instants un carré vert (par exemple), on voit apparaître par la suite, en fermant les yeux, un carré rouge qui disparaît rapidement. Cette image résiduaire (le rouge) est la couleur complémentaire du vert. Il s’agit d’un effet d’adaptation de l’oeil qui s’est rééquilibré en fabriquant lui-même, dans le cas présent, le carré rouge. Ce phénomène est bien sûr valable pour toutes les couleurs.

le contraste simultané :

      ce second phénomène consiste à placer un carré gris clair sur une surface colorée en jaune, rouge ou vert, par exemple. On constate que pour chaque couleur de la surface, le gris semble se charger de la teinte complémentaire. Ainsi, il apparaîtra rougeâtre sur le vert, verdâtre sur le rouge et violacé sur le jaune.

      Ces deux phénomènes démontrent que l’oeil a besoin d’équilibre, et qu’il y parvient en "produisant" la couleur complémentaire. Ce qui, en fonction des propos sur les couleurs complémentaires, permet de considérer que deux ou plusieurs couleurs sont harmonieuses lorsque leur mélange donne un gris neutre. Notre propos n’étant pas de rédiger un cours de composition, nous pouvons considérer que la meilleure manière d’arriver à l’harmonie colorée est d’utiliser toutes les propriétés du cercle chromatique. Ainsi, une possibilité consiste à réaliser des accords colorés à 2, 3, 4 ou 6 couleurs :

Deux couleurs : choisir deux couleurs diamétralement opposées

Trois couleurs :choisir trois couleurs formant un triangle équilatéral

Quatre couleurs :choisir quatre couleurs formant un carré

Six couleurs :choisir six couleurs formant un hexagone.

      Enfin, il est également possible d’utiliser des camaïeux. Il s’agit d’harmonies basées sur une même couleur, mais dans des valeurs différentes. Cette technique permet de réaliser de manière rigoureuse une unité d’ensemble.

Plan de cette section :
Couleurs primaires, secondaires et tertiaires
L’harmonie des couleurs

Publicité
Publicité
Commentaires
afoulay
Publicité
Derniers commentaires
afoulay
Archives
Publicité